J'arrive à ta rescousse, et je lance le mouvement pour tirer ton message de la solitude où il était plongé. Aujourd'hui, je suis allée à la première séance du stage d'ancien français de la Sorbonne (entendons-nous bien, il s'agit, évidemment, de Paris IV), sans grand espoir de tomber sur mes semblables. J'arrive en retard, pour changer, ayant déjà trouvé dans ma tête une belle excuse toute faite, et tout à fait crédible "j'ai eu du mal à trouver l'amphithéâtre" - qui était tout de même au niveau G en passant par l'escalier f, avis aux habituées des labyrinthes... Je n'en ai pas eu besoin, mais j'ai trouvé au passage une bonne raison d'arriver en avance, du moins lors des premières séances. La salle - que dis-je l'amphithéâtre- était bondé, et nombre de mes malheureux camarades, plus en retard que moi, on dû prendre leurs notes depuis le sol où ils étaient assis. Il faut dire cependant que les amphis de la Sorbonne (et là il s'agit de toutes les Sorbonnes confondues, du moment qu'elles occupent le bâtiment historique de la rue Victor Cousin) sont tellement confortables que assis par terre, ou assis sur un banc, ou assis sur un strapontin, ou même debout, cela ne change rien. Je ne sais pour qui ont été dessinées ces salles, mais sans doute était-ce pour des savants dotés d'une mémoire auditive homérique, pour des savants, quoi qu'il en soit, qui n'avaient vraiment aucun besoin de prendre des notes. Et de fait, je passe sur le confort douteux des sièges en bois, mais je note tout de même la distance monstrueuse qui les sépare de l'étroite planche de bois vernie qui doit servir de table, ou de pupitre aux étudiants, et qui touffe dans l'oeuf toute vélléité de prendre des notes en ayant le dos bien confortablement posé sur son siège, si tant est que ce soit d'ailleurs possible.
Plaignons-nous, plaignons-nous ! mais force est de constater qu'entre bien s'asseoir ou écrire, à la Sorbonne, il faut choisir.
Eh bien, nous finissons tout de même par écrire, puisque la parole du maître est d'or, et que nous sommes réalistes quand à notre capacité à la retenir - et même parfois à l'écouter. Nous écrivons, nous écrivons, mais comment écrivons nous ! hélàs l'étroite planche de bois vernie prouve bien qu'à l'évidence le format A4 n'existait pas quand les amphis de la Sorbonne ont été imaginés.
Avis aux amatrices, et aux amateurs : la question des modifications profondes du système éducatif dues à l'irruption révolutionnaire du format A4 dans notre société n'a pas encore été traitée, et je me demande bien pourquoi...
Trève de plaisanterie, les classiques en stage d'ancien français ne font pas que se plaindre, ils se sociabilisent ...
Sachez que j'y ai vu, contrairement à ce que j'aurais pu penser, nombre de mes illustres semblables, et notamment Melle D., qui est vivante et à Paris, et qui n'est donc plus à aller délivrer au fin fond de l'Asie du Sud-Est, où elle n'est d'ailleurs pas allée, et Melle P., ma charmante ex-future concurrente, qui a pu ainsi m'expliquer pourquoi elle m'avait laissée seule aux mains "attentionnées" des caïmans en linguistique de l'Ecole.
Cela signifie au moins que les classiques seront très très très bientôt à la soirée de rentrée du C2 !!!
nompf C213
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